Letest Movies :

Donner Pass 2012 Streaming



DONNER PASS

2012

RÉALISATION: Elise Robertson
SCÉNARIO: R. Scott Adams
AVEC: Desiree Hall, Erik Stocklin, Colley Bailey, Adelaide Kane et Dominic DeVore
Avant de devenir un long-métrage, Donner Pass est d’abord et avant tout le nom d’une région des États-Unis. L’œuvre d’Elise Robertson s’inspire d’un véritable événement qui s’est déroulé en 1846 dans les montagnes du Sierra Nevada, où des émigrants californiens étaient prisonniers par la neige. Certains d’entre eux ont eu recours au cannibalisme pour survivre. Par contre, le film va beaucoup plus loin que cette histoire véridique en ajoutant un élément fantastique. En effet, si quelqu’un ingère le sang frais d’une personne encore vivante dans le territoire de Donner Pass, cette personne se transforme en un être affamé qui ne vivra que pour manger de la chair humaine fraîche et absorbant ainsi sa force vitale. Bref, une base très alléchante pour un film parlant d’un tueur cannibale.
Thomas invite trois amis au chalet de ses parents afin de faire de la planche à neige sur la montagne de Donner Pass. Tous connaissent l’histoire de George Donner, un émigrant qui a dévorer ses compagnons lors de l’événement de 1846. Ce dernier est devenu une sorte de légende locale et certains croient qu’il est toujours vivant aujourd’hui. À l’arrivée imprévue du petit ami de Nicole et de ses amis, Thomas se sent légèrement envahi par ces inconnus et n’a pas d’autre choix que de les accueillir pour la nuit. Le lendemain, l’un d’eux est porté disparu puis retrouvé mort aux abords de la route, comme si un animal l’avait dévoré vivant. Vient alors une autre victime. On aperçoit quelqu’un rôder autour du chalet. La légende de Donner serait-elle véridique?
Après Michael Myers, Jason Voorhees et Freddy Krueger, voici le tout nouveau tueur en série qui mange ses victimes pour les déposséder de leur force vitale, et je nomme George Donner. Bien que son origine soit attrayante, Donner n’est pas un tueur plus intéressant qu’un autre. En fait, il est très mystérieux et on ne sait pas grand chose de lui. Son existence et son identité seront mis en doute par les protagonistes du film. Ses apparitions à l’écran sont très peu fréquentes ce qui est bien dommage. Il apparaît et disparaît le temps d’un moment d’inattention. Rien de plus qu’une copie d’un Jason Voorhees version Daniel Boone.
Parce qu’effectivement, Donner Pass ressemble à un Friday the 13th dont l’action se déroulerait en montagne et en plein hiver. Le film d’Elise Robertson détient toutes les caractéristiques propres du sous-genre horrifique qu’est le slasher. Une panoplie de clichés nous est donc soumise. Tout d’abord, on nous présente un tueur au casque de poils qui vit dans la forêt dans le territoire de Donner Pass. Un groupe d’amis étudiants passe la fin de semaine dans un chalet. Il y a de la boisson, des morts et une scène de nudité. Finalement, le dénouement du film laisse place à une possible suite.
Et pourtant, Donner Pass n’est pas un slasher comme les autres. L’une des principales raisons qui permet le film de se dissocier du lot est sans aucun doute la profondeur des protagonistes. Oubliez ces adolescents attardés et sans personnalité qui ne sont là que pour se faire tuer à coup de couteau ou de machette. Les personnages du film sont réalistes, bien définis et interprétés par des acteurs talentueux. Du coup, il est plus facile de s’identifier aux personnages puisqu’ils font face à de vrais problèmes de relations sociales. Même les plus détestables d’entre eux deviennent attachants. Certains cachent un lourd secret qui entraîne des retournements de situations imprévisibles au sein de l’histoire. Aussitôt que le scénario commence à sentir le réchauffé, le scénariste change la direction de son récit ce qui permet ainsi d’éviter les longueurs.
La relation des personnages est si intéressante qu’elle en éclipse l’un des principaux attraits qui donne toute la force au slasher. Pour ceux qui recherchent des meurtres originaux et bien gores... passez votre tour. Dans Donner Pass, la plupart des morts ne sont même pas montrées à l’écran et ceux que nous voyons ne sont pas dignes d’intérêt. Elise Robertson préfère peut-être laisser libre cours à notre imagination, mais en faisant cela, elle gâche tout le bon potentiel que ce genre de film aurait pu nous offrir en terme de carnage. De ce fait, la chose la plus dégoûtante qu’on voit à l’écran demeure une dégustation d’entrailles de quelques secondes, et ce, lors des quinze dernières minutes du film. Rien de bien intéressant à se mettre sous la dent en fin de compte.
Pour un film qui a comme antagoniste un émigrant cannibale du XIXe siècle, le résultat est un peu décevant. La principale cause est le manque de viande dans la charcuterie. Toutefois, Donner Pass n’est pas un mauvais film pour autant. L’œuvre possède une bonne réalisation et une belle maturité dans son scénario... ce que peu de slashers peuvent se vanter d’avoir. Donner Pass mérite amplement qu’on lui donne sa chance puisque c’est l’un des rares films qui tente une approche différente d’un sous-genre surexploité de manière unique.

Watch now For free


Share this article :

commentaires